Colloques

Colloques de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme)

La FECRIS est une ONG à statut participatif au Conseil de l’Europe, à statut consultatif à l’ONU et représentée à l’Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne. Elle fédère des organismes ou associations telles que la nôtre. Son colloque, qu’elle tient tous les ans, permet de faire un état des lieux des évolutions, sur un thème particulier, en Europe et dans le monde ainsi que de recueillir des témoignages . Infos-sectes Aquitaine y participe régulièrement et a été choisie en 2021 parmi plusieurs dossiers pour co-organiser le colloque à Bordeaux, considérant à la fois notre travail et notre reconnaissance en Nouvelle Aquitaine depuis plusieurs années.

Colloque 2023 de la FECRIS
Marseille, le 25 mars 2023

Thème du colloque : « Les dérives sectaires dans le domaine de la santé ». A cette occasion, le Président d’Infos-sectes Aquitaine a présenté les travaux en la matière, particulièrement le développement de la campagne de prévention mené par l’association depuis 10 ans.
A lire sur : https://www.fecris.org/fr/uncategorized/les-derives-sectaires-dans-le-domaine-de-la-sante/

Colloque 2022 de la FECRIS
Bruxelles, le 10 juin 2022.

Thème du colloque : « La vie après le secte, aide aux victimes et resocialisation ».
Divers intervenants ont abordé ce thème sous divers aspects. Exemples 
: « après être sorti de la secte, comment faire sortir l’emprise de soi ? » ou encore « Existe-t-il des sortants heureux ? ».
Retrouvez le résumé des débats sur:
https://www.fecris.org/fr/uncategorized/la-vie-apres-la-secte-aide-aux-victimes-et-resocialisation/

Colloque 2021 de la FECRIS – Bordeaux, Athénée municipal, le 25 septembre 2021.

« Les sectes à l’ère de la Covid 19 »

Pourquoi le thème « Les sectes à l’ère de la Covid19 » :

Parce que la crise sanitaire a amplifié un phénomène que nous connaissions déjà, à savoir l’intérêt porté aux médecines non conventionnelles et aux offres alternatives portées par certains charlatans dont l’activité s’est retrouvée boostée car ils savent profiter de l’opportunité de la Covid19.

Après les discours d’accueil et de bienvenue de la Présidente de la Fecris, du Maire de Bordeaux et du Président d’infos-sectes Aquitaine, les intervenants se sont succédé au micro.


Ÿ Le virus est-il sectaire ? Présenté par Jean-Pierre Jougla, avocat et responsable du comité scientifique de la FECRIS, ce thème avait pour but de comprendre, à partir de l’enfermement de tous dû aux confinements répétés, quels sont les effets de l’isolement dans les groupes sectaires, d’imaginer, tout au moins en partie, le stress, la perte de repère et l’enfermement dans lesquels se trouve un adepte de secte ainsi que la mécanique de l’assujettissement de nature sectaire.

Ÿ Genèse et développement des croyances sectaires et radicales. Présenté par Thierry Ripoll,  Professeur de psychologie à l’Université d’Aix-Marseille auteur du livre « pourquoi croit-on – Psychologie des croyances » . Cette intervention a permis de livrer au public des explications sur les mécanismes des croyances infondées dont l’intervenant a dit que nous maitrisons bien les facteurs et processus qui y conduisent, mais face auxquels nous sommes encore assez démunis pour agir.

Ÿ Hanène Romdhane, magistrate, cheffe de la Miviludes ( Mission interministérielle de vigilance et de de lutte contre les dérives sectaires) a reporté le constat, fait par ses services, que la crise sanitaire a isolé les citoyens qui se sont réfugiés sur Internet et par ce biais se sont retrouvés face à certains charlatans qui, ayant renforcé leur communication grâce à des mots calibrés pour optimiser les moteurs de recherche, ont pu ainsi capter certains. Elle a également confirmé la recrudescence des signalements en 2020 et 2021, notamment sur deux grandes thématiques : la santé et le développement personnel.

Ÿ Le Covid19, révélateur des mutations du phénomène sectaire. Jean-Loup ADENOR et Timothée de Rauglaudre, journalistes, coauteurs de l’enquête « Le nouveau péril sectaire » ont témoigné que leur travail, au départ prévu sur les dérives sectaires en général, a été percuté par l’impact de la pandémie au moins sur trois points : l’ubérisation du phénomène, son recentrage sur les questions de santé et de bien-être et l’angoisse existentielle de la fin du monde. Selon eux, la Covid-19 n’a pas radicalement transformé le phénomène sectaire mais a révélé des mutations préexistantes et les a exacerbées.

Ÿ Pandémie, sectes cybernétiques et fascismes numériques.  Luigi Corvaglia, psychologue,auteur de « No Guru » a démontré que la pandémie a conduit à un trop plein d’informations, fausses ou mauvaises, qui peuvent conduire au développement de déviances et au complotisme

Pour en savoir plus


Coronavirus : « La pandémie a généré une infodémie, pouvant conduire aux dérives sectaires » Voir l’interview parue sur 20 minutes.fr

Sur le même thème, en amont de ce colloque, Infos-sectes Aquitaine a été sollicitée pour répondre à l’enquête du journal Sud-Ouest

Lire l’article du 25/03/2021   (2 pages)

 

Colloque 2019 de la FECRIS – Paris, mairie du 3e,  le 18 mai 2019
« Emprise sectaire et réseaux sociaux »

(Résumé de certaines interventions)

  • Influences sociales conduisant aux changements d’opinion sur le web.

Ce thème, présenté par le Pr Girandola (Directeur du laboratoire de psychologie sociale à Marseille), avait pour but d’aborder l’impact des techniques de persuasion sur les internautes pouvant les influencer sur la toile. Lorsque nous surfons sur internet, nous sommes globalement plus dans un système de pensée « non contrôlé » qui ne demande pas d’effort, qui se veut rapide, automatique et plutôt sans analyse, donc passif et perméable. Ainsi, plus nous sommes exposés à un stimulus, plus il est probable que nous l’aimions.

Quelques techniques bien connues fonctionnent à merveille, par exemple :
– la preuve sociale : « ceux que les autres font c’est bien, donc on fait ce qu’ils font ». C’est rassurant et redoutable
– la sympathie : on est facilement d’accord avec ceux que l’on apprécie.
– la rareté : les objets apparaissent plus attractifs lorsqu’ils sont rares
– l’engagement/la consistance : les gens sont mus par le désir de paraître consistants à leurs yeux comme à ceux d’autrui. Plus on est consistant, plus il y a d’engagement
etc …
L’exposition sélective à l’information (quand on a envie de « A », on recherche des informations sur « A »), le processus d’assimilation par le biais de confirmation (on cherche à se rassurer en cherchant sur le web ce qui confirme sa propre opinion) ainsi que les algorithmes qui filtrent les contenus et qui enferment progressivement les individus dans des cadres d’opinion, conduisent à l’existence de communautés très homogènes qui partagent une vision du monde très spécifique.

Les fake news, nommées aussi Infox, se développent ainsi de plus en plus et les techniques pour les contrer ne sont pas très développées même si certaines voient le jour comme par exemple la technique d’inoculation qui, comme pour les vaccins, consiste à diffuser une petite dose de fausse information afin que l’internaute développe des anticorps ou encore la diffusion de vidéos sur You Tube visant à développer l’esprit critique.

  • Les nouvelles cultures numériques.

Ce sujet, présenté par Tristan Mendes France, blogueur, essayiste et réalisateur, part de constats. Par exemple, 79% des français croient à la théorie du complot, 24% à un ordre mondial, 2/3 des américains consultent l’information par les réseaux sociaux etc…tout ceci milite pour une vigilance accrue sur le net.

Les algorithmes des réseaux sociaux ont un seul but : garder le plus longtemps possible les internautes sur leur plateforme. Cette logique n’est donc pas corrélée avec le bien-fondé ou pas d’un contenu, c’est notamment pour cela que certaines informations violentes peuvent remonter dans les diffusions.

Un chiffre parle : 1 milliard d’heures de vidéo est consommé chaque jour sur You Tube et 70% de ces vidéos, nous ne les choisissons pas, elles nous sont imposées par les algorithmes. Ceux-ci nous amènent là où nous n’avions pas prévu de surfer et certaines applications prisées par les jeunes de 11/15 ans sont très complotistes. Les parents ne se doutent de rien et ne filtrent donc pas les contenus auxquels leurs enfants ont accès. Certaines images sont des vecteurs de propagande qui parlent aux jeunes.
Les algorithmes sont bénéfiques la plupart du temps pour les internautes qui ont du recul et utilisent une navigation contrôlée faisant fonctionner leur esprit critique mais, sans cela, ils peuvent rapidement enfermer dans un système de pensée.

  • Emprise mentale et réseaux sociaux.

A partir d’étude de cas, Kristen Vanderput, Directrice du Centre d’Information et d’Avis sur les Organisations Sectaires Nuisibles, a évoqué l’évolution du processus de recrutement et d’affiliation :
– l’effet des algorithmes décrits ci-dessus qui conduit à des chambres d’écho
– la virtualisation des contacts, leur anonymisation et leur dématérialisation qui conduisent à une absence de responsabilité
– la modification du profil des acteurs (influenceurs, parcellisation…)

Compte-tenu de ceci, l’information du public est compliquée :
– difficulté à trouver l’information et à la recouper
– difficulté à identifier de nouvelles dérives
– rapidité des flux d’informations : les fausses infos circulent plus vite que les vraies
– toutes les tranches d’âge pouvant être touchées, comment les informer toutes ?

Congrès 2014 de la FECRIS – Bruxelles le 24 mars 2014

Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme DSCN0613
 ( résumé) :

Après le discours de bienvenue d’André Frédéric, Député fédéral de Belgique à la pointe du combat dans son pays et en Europe, Tom Sackville, Président de la Fecris a fait le point sur 20 ans d’activité de celle-ci.
Puis, Laurette Onkelinx, Vice-première ministre et ministre des affaires sociales et de la santé publique, a rappelé que 25% des cas se situent dans le domaine de la santé. Il faut donc accentuer la protection des patients et, en Belgique, on se dirige vers la protection du titre de psychothérapeute. La loi  permet la fixation d’un cadre et une plus grande clarté en accord avec l’OMS sur les médecines complémentaires. Cela permet de laisser une place pour les pratiques complémentaires et ainsi de mieux marginaliser les pratiques alternatives. Il s’agit de définir officiellement la formation et l’agrément de ces spécialités / ostéopathie – homéopathie. Il est indispensable de renforcer la coordination entre l’Etat et les administrations et de débloquer les moyens nécessaires. Un plan d’action pour une coordination entre les différents services et administrations est en cours.
Laurent Chambaud, Docteur en médecine, inspecteur général des affaires sociales et Directeur de l’Ecole des hautes études en santé publique à Rennes est intervenu sur  «  l’atteinte à l’égalité des chances de guérison ». En France, la prise en compte continue des patients n’est pas bonne et permet donc aux faux thérapeutes, au contraire très à l’écoute, de s’immiscer. Il faut aussi mettre en place une information validée sur la santé : trop de sites web racontent n’importe quoi. Peut-être faudrait il en arriver à la répression dans ce domaine, cela irait dans le sens du patient. Si l’on avait un système d’infos sur la santé, public et fiable, et si l’on apprenait à la population comment s’en servir, alors un grand pas serait franchi.
Luc Willems, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire Belge sur les sectes, a pris la parole sur le thème : « Qui protège Dieu ? Qui protège L’homme ». La définition de ce qu’est une secte est le point de départ de la problématique. Nous ne pouvons que constater qu’aujourd’hui le « politiquement correct » donne une protection plus importante aux diverses organisations qu’aux individus. La liberté fondamentale du respect de la dignité humaine doit être plus importante que les libertés de croyance plaidées par les mouvements sectaires. On ne peut que déplorer que le cadre juridique imposé à toutes les autres organisations telles que les syndicats, les associations, ONG,  ne soit pas imposé aussi aux mouvements sectaires et religieux. Pourquoi les  organisations religieuses bénéficient elles d’un cadre spécifique ? Il ne doit pas y avoir plus de droit dans le religieux que dans les autres organisations. Défendre les personnes au lieu de défendre les organisations religieuses est un des premiers devoirs de l’Etat. Les victimes ont des droits, ainsi que leur entourage. Les droits de l’homme  sont souvent détournés et servent d’éléments de propagande. Bref, il faut obtenir un devoir d’ingérence de l’Etat.

Ensuite, Hans-Werner Carlhoff, ex président du groupe de travail interministériel sur les sectes en Allemagne a abordé le sujet « Quand les enfants, les jeunes et les parents deviennent des victimes : l’abus des droits de l’homme par les organisations sectaires » ; ceux qui entourent la victime sont sans défense (famille, amis..). Il n’y a pas de système efficace pour les protéger et cela peut être dramatique notamment pour les enfants. Il faut des initiatives pour aider toutes ces personnes, il faut se battre contre le « politiquement correct ». Par exemple, on sait que la scientologie est soutenue par les missions diplomatiques des Etats-Unis. Egalement, dans l’éducation de leurs enfants, certains parents ne se sentent pas armés et renvoient, par exemple, vers la scientologie qui communique parfaitement sur ses capacités dans ce domaine.
DSCN0619Marcel Conradt, historien et auteur, assistant parlementaire au Parlement européen a parlé des sectes et de l’union européenne. Le libellé des articles des résolutions du Conseil Européen sont des grandes phrases suffisamment larges pour s’abriter derrière le concept de liberté. Exemple : la largesse des textes peut permettre l’obtention d’une couverture sociale pour les gens qui travaillent dans une secte ou qui la quittent. C’est grâce à cela que les sectes peuvent faire condamner les états. Dans un rapport de 2002, il est même dit que l’arsenal judiciaire est suffisant dans la plupart des états pour faire respecter le droit y compris dans les sectes.

Enfin, Sandro Sandini, directeur du Bureau Nouvelles religiosités au Luxembourg, a évoqué les sectes et la conquête du monde. Qu’y a t-il après ? Les gens aujourd’hui doivent réfléchir, utiliser leur intelligence alors qu’auparavant les messages étaient délivrés par la religion. Face à cela, certains sont désemparés. On dénature aussi le mot ami (ex : Facebook), on cherche un idéal, une qualité de vie (on quitte un emploi pour cela, même bien payé). Les groupes sectaires donnent des « missions » à des jeunes afin qu’ils aient un « idéal de vie » que beaucoup de jeunes n’ont plus. Au Luxembourg, il y a 100 mouvements sectaires répertoriés pour seulement 500 000 habitants. Dans ce duché,  les chorales étant très développées, elles sont utilisées pour attirer les jeunes. Cette population est d’ailleurs très ciblée : par exemple, au Brésil, la secte Moon a acheté un club de football ou encore le scoutisme qui est très investi par les mouvements.

Miviludes – Samedi 23 novembre 2013 – Ministère de la santé Paris

DSC_1056 bis DSC_1059 bis DSC_1062 bis« L’emprise mentale au cœur de la dérive sectaire : une menace pour la démocratie ? »

Organisé par la Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires, ce colloque a été ouvert par son Président Serge Blisko sous l’angle Européen, estimant qu’un nouveau paysage se dessine dans ce contexte, discours relayé par André Frederic, Chef du groupe socialiste  à la chambre des représentants de Belgique qui a fait le point sur les dispositions prises dans son pays.

Caractérisation psychologique et sociologique.
Sur ce thème, la question « y a-t-il un terreau favorable à l’emprise mentale ? » était posée. Selon Gérald Bronner, sociologue, le profil moyen des adeptes de sectes ne correspond pas à des fous, des « allumés » ou des simples d’esprit, mais plutôt à des personnes normalement constituées. Selon lui, si celles-ci se mettent à croire à des phénomènes ou des promesses complètement irréalistes, c’est parce que les gourous procèdent par étapes et que chacune d’entre elles paraît raisonnable. C’est la somme qui est loufoque, décalée et dangereuse. Par ailleurs, le monde actuel crée beaucoup de frustration et les sectes proposent en fait de redistribuer les chances. Il a également noté l’impact d’internet tout en soulignant que cet océan d’informations peut créer l’insularité des esprits.
De son côté, le Dr Zagury, psychiatre, a insisté sur l’abus de transfert entre l’adepte et le gourou dont l’objectif est asservir et exploiter (régresser pour être mieux exploité). En fait, l’intelligence et le raisonnement sont mis en jachère. Lors des sorties d’emprise mentale, ils sont alors réactivés. L’exemple le plus récent d’abus de transfert s’est produit à l’occasion de l’affaire des « reclus de Montflanquin » en Lot et Garonne dans un incroyable transfert familial : la communication entre les membres de la famille passait systématiquement par le gourou.

Atteinte aux droits et aux libertés.
Ancien président de la Miviludes, député du Rhône et Président du groupe d’étude sur les sectes de l’Assemblée Nationale, Georges Fenech est intervenu pour évoquer le phénomène sectaire comme volonté d’emprise sur la sphère politique. Il a indiqué que l’angle d’attaque des sectes, c’est leur cri d’atteinte aux libertés fondamentales. Elles n’hésitent pas à s’engager dans des procès pour attaquer le porte- monnaie et ainsi faire hésiter leurs accusateurs. Il a aussi pointé l’affichage des mouvements sectaires lors de grandes occasions (au moment de drames ou de crises) mais a mis en garde contre ces « faux nez ». Il a engagé les acteurs de la lutte à faire remonter les informations vers les commissions de vigilance. C’est ce que fait Infos-Sectes Aquitaine qui est membre des commissions de vigilance dans les départements du Sud-Ouest.
L’intervention suivante « de la dérive thérapeutique à la dérive sectaire » a été présentée par Alain Milon, sénateur du Vaucluse, Président de la commission d’enquête au Sénat sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé. Nouvelles manières de vivre ou de se nourrir, promesses de miracle (par exemple pour les personnes handicapées) ou encore de revenus pour des demandeurs d’emploi, tout est prétexte au charlatanisme. Bien sûr, en cas d’inefficacité, ce n’est pas la faute du charlatan mais celle de l’adepte qui n’a pas été assez appliqué ! Il a signalé aussi que certaines pratiques sont relayées par l’hôpital public ce qui en fait un argument commercial sur les sites web de leurs promoteurs. Il a annoncé lors de ce colloque une information récente et importante : il est désormais interdit à un médecin radié de l’ordre d’utiliser le nom de Docteur.
Sur tous ces thèmes, Infos-Sectes Aquitaine a déjà mis en œuvre des actions. Voir la rubrique Campagne Santé.
Toujours dans le domaine de la santé, le Dr Chambaud, Inspecteur général des affaires sociales et Directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique a indiqué que le meilleur moyen de contrer les charlatans c’est de trouver des modèles pour évaluer leurs « thérapies ». La médecine traditionnelle doit progresser dans les domaines d’accueil et d’écoute des patients. Par ailleurs, il faudrait contrôler la médecine par internet. Comme il paraît impossible de réguler les flux d’informations, alors, le rôle des pouvoirs publics c’est de mieux informer les citoyens. Sur cet aspect, la France est « à la traine ».

Le « risque éducatif » pour un enfant élevé dans un contexte sectaire.
Roger-François Gauthier, Inspecteur Général de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche, Professeur des universités associé à La Sorbonne, a posé la question « comment l’école doit-elle se prémunir de l’atteinte à l’éducation et à la liberté ? ». En effet, le risque dans le cadre de dérives, c’est la remise en question du socle commun des connaissances, le risque de prosélytisme et de parti pris. Concernant l’éducation à la maison, c’est le risque d’isolement. Il faut aussi surveiller les interventions en dehors des heures de cours afin d’éviter les « messages contraires »

Ce colloque a été conclu par une allocution du Ministre de l’Intérieur Manuel Valls.